Benoît-Joseph Labre est né à Amettes (France), diocèse d’Arras, aîné d’une famille de quinze enfants. L’oncle de Labre, curé de paroisse, le reçut avec joie et entreprit sa première éducation pour le sacerdoce. À l’âge de seize ans, Benoît-Joseph s’adressa à son oncle pour devenir moine trappiste, mais ses parents lui dirent qu’il devrait attendre d’être plus âgé. Labre se rendit à l’abbaye de La Trappe pour y demander l’admission dans l’Ordre, mais ne remplit pas les conditions requises. Il était mineur ; il était trop délicat ; il n’avait pas de recommandations particulières. Il tenta plus tard de rejoindre les Chartreux et les Cisterciens, mais chaque ordre le rejeta comme inapte à la vie communautaire. Il fut accepté pendant environ six semaines comme postulant chez les Chartreux à Neuville. En novembre 1769, il obtient son admission à l’abbaye cistercienne de Sept-Fonts. Après un court séjour à Sept-Fonts, sa santé déclina, et il fut décidé que sa vocation était ailleurs.
Labre ressentait un désir profond, qu’il croyait inspiré par Dieu et influencé par les exemples d’Alexis de Rome et du pèlerin tertiaire franciscain, saint Roch. Ce désir le poussa à « abandonner sa patrie, sa famille et tout le confort du monde pour vivre une vie nouvelle, une vie extrêmement pénitentielle et douloureuse. Au lieu de rechercher la solitude dans un désert ou un cloître, il choisit de parcourir le monde en pèlerin, visitant les hauts lieux de la dévotion chrétienne. »
En 1778, Labre entre dans le Tiers-Ordre de Saint-François et s’engage dans une vie de pauvreté et de pèlerinage. Il se rendit d’abord à Rome à pied, vivant de ce qu’il pouvait obtenir en mendiant. Il a ensuite voyagé dans la plupart des grands sanctuaires d’Europe. Il a visité divers sanctuaires à Lorette, Assise, Naples et Bari en Italie, Einsiedeln en Suisse, Paray-le-Monial en France et Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne. Lors de ces voyages, il voyageait toujours à pied, dormant à la belle étoile ou dans un coin d’une pièce, avec ses vêtements boueux et en lambeaux. Il vivait du peu qu’on lui donnait et partageait souvent le peu qu’il recevait avec les autres. Il aurait parlé rarement, prié souvent et accepté en silence les abus qu’il subissait.
Ce faisant, Labre fut suivi dans le rôle du mendiant, du « fou en Christ », que l’on retrouve plus souvent dans l’Église d’Orient. Il passait de nombreuses heures en adoration du Saint-Sacrement. Il s’évanouissait souvent en contemplant la couronne d’épines, en particulier, et pendant ces états, on dit qu’il lévitait ou se bilocalisait. On a également dit qu’il avait pris soin de certains autres sans-abri qu’il avait rencontrés et qu’il avait multiplié le pain pour eux. Dans les dernières années de sa vie (la trentaine), il vécut à Rome, vivant pendant un temps dans les ruines du Colisée et ne le quittait que pour faire un pèlerinage annuel au sanctuaire de Notre-Dame de Lorette. Il était une figure familière de la ville et connu comme le « saint des Quarante-Heures » (ou Quarant’ Ore) pour son dévouement à l’adoration eucharistique.
Il meurt à Rome le 16 avril 1783.
Immédiatement après sa mort, le peuple le proclama saint. Les papes Pie IX le béatifièrent et Léon XIII le proclama saint de l’Église.
La fête – 16 avril
Sources :
https://geocities.ws/atonement/labre/
https://aleteia.org/2021/05/13/benedict-xvi-called-him-one-of-the-most-unusual-saints
https://jeunessefranciscaine.wixsite.com/france/saint-benoit-joseph