Ce pape tertiaire du XIIIe siècle, ami de saint Bonaventure, était un véritable fils de saint François, connu pour son amour des lieux saints de Palestine et ses efforts en faveur de la paix. Né Thibaut Visconti à Plaisance en 1210, il se distingua par sa vertu et sa réussite académique, notamment en droit canon, étudiant en Italie, à Paris et à Liège.
À Paris, où il fréquente les milieux intellectuels pendant plus de vingt ans, ses amis les plus proches sont les franciscains, en particulier saint Bonaventure. Devenu archidiacre de Liège, le pape Clément IV lui confie la mission de prêcher les croisades, mais il finit par être envoyé en mission de paix en Angleterre.
Après la mort du roi Louis IX en 1270, Thibaut se rendit rapidement vers l’est pour réconforter le fils du roi et les autres croisés, accomplissant sa dévotion par une visite.
Le 1er septembre 1271, un comité de six cardinaux élisait Thibaut, à la surprise de tous, car il se trouvait encore en Terre Sainte. Saint Bonaventure, appelé de Paris pour aider à désigner un candidat, avait proposé l’archidiacre de Liège, alors âgé de soixante ans.
De retour à Rome, Thibaut fut d’abord ordonné prêtre, puis consacré évêque ; et le 27 mars 1272, il fut couronné pape Grégoire X.
Le bienheureux Grégoire X ne resta pape que trois ans et neuf mois, mais il fut un grand artisan de paix. Il fit souvent appel aux franciscains pour résoudre des conflits, comme celui entre Bologne et Venise.
Le bienheureux Grégoire X convoqua le XIVe concile général, le deuxième de Lyon, qui se tint pendant deux mois, de mai à juillet 1274, en présence de cinq cents évêques. L’année précédente, il avait nommé saint Bonaventure cardinal, l’exhortant à accepter le chapeau rouge « en signe d’humilité d’esprit » pour être à ses côtés pendant le concile.
En route vers la France, le pape fut rejoint par saint Bonaventure ; ensemble, ils arrivèrent à Lyon six mois avant l’ouverture du concile. Saint Bonaventure mourut le 15 juillet, deux jours avant la session finale.
Les affaires publiques lui demandant de plus en plus d’attention, Grégoire X s’attacha de plus en plus à la sainteté personnelle. Il avait un régime alimentaire simple et parlait avec parcimonie, consacrant beaucoup de temps à la prière tout en accomplissant ses devoirs dans un esprit de prière et d’union avec Dieu.
Le bienheureux Grégoire X meurt à Arezzo le 10 janvier 1276. Le pape Benoît XIV l’ajoute au martyrologe romain.
Fête – 10 janvier
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